Oli
FREESTYLE À L’ANCIENNE
[Paroles de "FREESTYLE À L’ANCIENNE"]

[Couplet 1 : Bigflo]
Voici l’retour du fou, tandem
Sans gêne, j’gangrène, des centaines de prods
C’est pas du faux, j’fais d’la dentelle
Comme si mon père était le propriétaire du casino
J’ai gagné l’jeu, mais je joue quand même
J’t’emmène, avec Oli, on marche ensemble comme les dominos
Amen
J’baise ma meuf, et j’me fais des rāmens
J’voulais pas de la vie de merde, être un mec dans la moyenne
Pas non plus d’un harem, être un milliardaire, une baleine
Ils nous prennent pour des marginaux, sorties [d'Tandem ?]
Les lettres B F O, j’crois qu’tas reconnu l’emblème
J’rap a perdre, haleine
Revoit là, l’allèle, revoilà l’alien
Rentre pas dans, l’arène
Conseil
Et j’me sers, un cappuccino
J’observe Paname, du vingtième étage
Flow impeccable
Ma carrière est un long métrage
Mauvais présage
J’étais qu’un enfant, très sage et sans problème
Ils font pitié, c’est des épaves
Chaque fois qu’Oli prend l’mic', pour eux, c’est la position fœtale
On gagne, gros, on fête pas, salade, tomate, feta
J’regarde l’océan qui s’étale
J’me détache du game, comme la partie d’une fusée qui s’écrase
La carrière commence à durer, mate le kilométrage
Sans blague, ils parlent, ça m’est égal
J’avance, j’regarde, j’cavale, la concurrence : j’avale
Appuie sur la pédale, c’est même pas légal
Petit Padawan de merde, respecte un jeune Jedi
Le teint pâle, 3h du mat sur l’trottoir j’écoute Népal
Dehors ça caille, je travaille, j’me prépare à la bataille
J’cache tout, dans les placards, j’crois que j’suis trop avare
Je sais qu'la nouvelle génération voudra aussi sa part
Mais d’abord faudra nous tuer
Rouler sur nos cadavres, vider nos salles, vider vos balles, sur nos têtes de bâtard
J’suis encore là, j’ai encore la dalle
La vie est longue, comme Paris-Dakar
J’élabore des phases pour les mettre d’accord
Grand cador du maniement de mic', j’adore
Au fond, les disques d’or ne sont qu’un détail
Elle est belle mais pas éternelle, un long jour jolie rose perdra ses pétales
Carrément devenu requin, mais y a un cœur sous mes écailles
Les p’tits rappeurs, 100k sur Insta', ça sert à que dalle
Pour vous, j’ai fait l’éclaireur, un peu comme du repérage
Maintenant j’ai fait la route, j’y ai placé un péage
Donc, c’est soit tu payes, soit tu dégages, dommage
[Couplet 2 : Oli]
J’ai l’cœur à la place du cerveau, c’que j’veux j’l’obtiendrai
Si je suis Slim Shady, Bigflo c’est Docteur Dre
J’ai des classiques qui sortiront jamais
Sur dictaphone, j’le fais écouter à des potes, ils trouvent ça plus lourd que l’album
J’sais même pas comment j’fais pour être si bon sans m’arrêter
J’écoute que des sons des années 2000, et des putains d’albums de variétés
Le soir, j’m’endors et j’rêve qu’un artiste me tire une douille
Mais j’me réveille et j’me rappelle que dans ce game, ils ont plus d’couilles
Ils sont où les rappeurs ? Ils sont tous devenus mannequin ou acteur
Ils sont tous devenu animateur ou influenceur
Oli un freestyle ! Ben, j’dis oui quand on m’dit ça
J’me donne à fond dans un stade dans un Clio ou une chicha
Arrêter les Fashion Week
Retourner au stud'
Y’a des fautes de français dans vos titres, c’est comment les études ?
Venez, on dit aux p’tits frères, que vivre du rap c’est dur
Regarder la vie via Snapchat entretient notre amertume
Ils font les reusta, ils m’regardent bizarre
En festival j’ai l’impression, d’être Dieudonné dans une bar-mitsvah
Et je zigzague sur le rythme, comme un pirate
J’imagine les artistes, devant l’ordi qui prient pour qu’Oli se rate
Et dans chaque rime ou syllabe
Il y a comme le bruit d’une petite fusillade
Une brigade de Stalingrad ou Bagdad
Évite les balles, mais s'te plaît, fais vite
Eh j’envoie ces types à l’hosto
Même les gigas costauds, gosses-beau
Ces types sont claustro
Ni la voix ni l’mode de vie de Pop Smoke
Pas eu Orel' en feat donc j’ai reçu une pique par Oxmo
Il s’est excusé par texto, tant pis si j'en raconte trop
J’maîtrise la prod, gros
Scred, comme les écrits d’un corbeau
Ce dont j’vous fais croire, que je kiffe, comme une actrice porno
J’ai l’cœur en mille morceaux
En équilibre, sur le poteau, comme dans Koh-Lanta
Les MC me grisent sur les photos
Le poison de mes rimes, rend loco, comme une fille qui glisse
Un râteau Dj soit précis
Cale le rythme du Serato
J’navigue sur l’bateau
La force du vent hisse le drapeau
Elle kiffe le prince ou le crapaud
De mes proches, me tire le chapeau
En fuite, comme Chapo, mais je sais qu’les flics me fixent de là-haut
Tu vois le dessin d’un p’tit ou un Picasso sur le tableau
J’ai jamais su courber l’échine, quand ma fierté s’installe
L’argent, c’est de la peine
Être connu, c’est des centaines d’autres problèmes
Des épines, dans mon piédestal
Et m’confonds pas, avec ses artistes collabo
Ils jouent sans mouiller le maillot
J’en ai vu aucun suer
Tu sais, s’écrire tous les jours au marqueur sur la peau
Ça sera jamais comme se faire tatouer
Oli