Vincent Vallières
Époque d’opinions
Dans cette époque d’opinions
De prise de position
Tout le monde est beau
Tout le monde est bon
Et on relève les défis
Et ce malgré les déficits
Après on s’attribue des prix
On s’en crédite les mérites
On évolue, on évalue
On accumule le superflu
On planifie, on s’accomplit
On se compare à nos amis
Et l’âme qui courbe l’échine
Devant ces jobs assassines
Tuant idylles et idées
Désirs et destinées
Confortable dans le confort
Et conforme dans le décor
On constate qu’on nous confine
On s’en contente puis on rumine
Découragé on s’enrage
Du trop plein ou du pas d’ouvrage
De l’éternelle jeunesse à la page
Qui règne sans partage
Finalement
Encore on court après le temps
Encore on cherche le bon sens
On finit par manquer de souffle
On tombe de haut et ça fait pouf