[Paroles de "Le vent souffle sur le temps" ft. Metissa, Youssef Swat's, Scylla & Furax Barbarossa]
[Intro : Furax Barbarossa]
À l'heure d'automne
L'Hexaler
[Couplet 1 : L'Hexaler]
Le vent souffle sur le temps et l'automne balaie l'été
Chaque jour levant, je bâtis le bonhomme que je n'ai été
Dans la cour des grands résonne la nouvelle année scolaire
On s'étudie nous-mêmes, on n'connaît jamais assez ce qu'on est
Un salut à leurs âmes, à tous ces défunts qui meurent
Et j'serai si seul pour fêter la Toussaint ce vingt-et-un du neuf
Personne ne trompe la tumeur, tu paieras le prix du leurre
L'histoire confuse de celui qui l'a conçu et qui tue l'œuf
L'amour rend aveugle, mais toute la meute se porte l'œil
Je réanime les feuilles mortes je n'écris pas ce que les autres veulent
Le peuple souffre trop, le désespoir et l'agonie
Qui se maquillent tous les matins comme les soirs d'Halloween
Les degrés chutent et tout prend l'allure de la brume
De fil en aiguille, je prête ma plume aux plus dévêtus
Voué au naturel et je vous laisse le vécu d'la rue
Je voudrais pas saturer donc mes couplets écoutent les adultes
Et j'me sens riche sans être fortuné
Comme de renaître dans une chambre mortuaire
Le mois d'septembre ne m'inspire que des décors funèbres
Les infarctus, les enterrements, et la blessure fut nette
Toi, tu rêves d'autre chose et je n'en fais pas moins
Le treize octobre me rappelle que je n'ai rien d'un parrain
Bientôt la fin d'l'année, le froid qui froisse la neige
Au rythme des saisons, je gère ma vie à Liège
[Pont 1 : Furax Barbarossa]
Yeah, Metissa
[Couplet 2 : Metissa ]
J'verrai des tonnes d'oiseaux migrer avant d'prétendre être honorable
J'nage dans mes pensées automnales, j'essaie d'être fort face au système
Le quart de siècle dans les dents, je vis et je m'en sors pas mal
Je taffe le reste du temps, je fréquente le beat et j'm'endors la voix
Au gré des feuilles qui tombent, j'pense à tous ces gens partis trop tôt
Paumé, j'ai peur, puis j'fonce sans voir où j'vais dans ma vie morose
Éternel insatisfait, mec, j'ai des rêves plein ma p'tite tête
Mais croire en moi, c'est pas pensable et j'préfère être un gars discret
J'laisse les crétins croire qu'ils pèsent dans leur jeunesse ou dans l'rap
Ils manquent de cœur, mais pourtant sages, ils bé-bégaient plein de balivernes
J'ai d'autres chats à fouetter, moi, cette saison me rappelle la purge, la dépression
Noire est la bulle et choses que j'dois pas souhaiter
Ma folie m'effrayait grave, gros, la police séchait mes assoc'
Pas d'soutien, c'est la Toussaint et Halloween derrière les barreaux
Saloperies d'méfaits, j'étais ado et je voyais qu'l'argent facile
J'festoyais salement la nuit, j'm'appauvrissais, pété à mort
Avec le temps, j'ai capté qu'chaque échec me tirait vers l'haut
Là, j'essaie de renier c'game comme la haine que j'pensais larguer
J'dévalais la pente, j'étais pas préparé à changer
T'exagères avec l'argent et l'État t'écarte, c'est navrant
Mais tu sais qu'à attiser l'feu, tu risques surtout d'prendre ta gifle
Moi, plus j'cours dans la vie, plus j'dis que j'dois m'appliquer, vieux
La fin d'l'année s'ramène, j'traîne seul près des charmes d'la nature
J'm'abstiens d'rapper d'la merde et je gère les bailles à Namur (J'gère les bailles à Namur)
[Pont 2 : Furax Barbarossa]
Eh, Youssef (Youssef)
[Couplet 3 : Youssef Swatt's]
À l'heure d'automne, on vit juste nos vies, c'est pas une légende
Loin des contes de fées, Morphée y perd ses bras et ses jambes
Des rimes qui tombent comme des feuilles mortes sur l'métronome
Du soleil, on est a des milliers de kilomètres au nord
L'espoir a tout pris dans nos poches, imaginer nos blazes sur des gros titres
Quand les gens nous voient rapper tout seul dans le bus comme un autiste
Rien à perdre, c'était c'que j'm'étais dit, à la base
Mais les choses ont bien changé, j'range mes souvenirs à leur place
Et j'oublierai pas les heures qu'on a passées à rêver
Refaire le monde dans une Clio le poste à fond la fenêtre baissée
Alors j'emmerde les gens qui nous serrent la main par intérêt
On disait : "L'avenir est à nous", ils nous répondaient : "Dans tes rêves"
Et cinq saisons plus tard, nous voir ici, ça les embête
Mon rêve : un battement d'ailes, aujourd'hui, voilà la tempête
Le papillon a pris des couleurs
Ils voulaient nous couper les ailes, on est insensibles à la douleur
Les gens avancent ou reculent, on n'sait pas trop
Ont la liberté absolue, enfin, sauf celle de leur patron
On m'a dit : "N'ouvre pas la porte le vent nous rend visite à coup sûr"
On f'ra couler l'encre, ma plume s'inspire des éclaboussures
Le temps passe, on m'a dit : "La roue tournera"
À l'époque où j'comptais déjà mes mesures en cours de maths
Un automne de plus à Tournai, il était pas incroyable
J'y ai vécu des choses, j'irai en chercher d'autres en voyage
[Pont 3 : Furax Barbarossa & Scylla]
Yo
Parlez bien d'l'automne (Hun)
Scylla (Scylla)
[Couplet 4 : Scylla]
L'automne sera bientôt de retour et donc l'inspi' aussi, j'ai hâte que ma plume renaisse
Elle ressuscite chaque mois d'octobre lorsque la date approche, chaque année qui passe m'offre une nouvelle cure d'jeunesse
Mais malgré moi, je reste encore homme, je cherche en vain à m'connecter à l'ancien bambin qu'j'étais
Je le sens plein d'piété, peut-être en train d'm'épier ?
Faut pas tant t'inquiéter, j'suis peut-être en train d'rêver
J'dois être le seul clampin qui aime fêter la fin de l'été (Ouh)
Vas-y, à la tienne, bois ça, puis rechante-moi c't'air triste
Lâche-toi, vite, avant qu'ça s'termine
Regarde bien les arbres autour de toi, tu vois la couleur de leurs feuilles ?
Elle s'imbibent déjà du sang de mes ennemis
Ah, mais parlez bien de la saison des poètes, l'âme de la bohème
La promesse, je crois même qu'elle me protège
Où est l'problème ? Accroc d'elle, j'sais pas, j'l'ai dans la peau, mec
Elle change en poésie tout, même les plus noires de mes colères
Bienvenue au cœur de la saison des morts qui déchaîne chez moi l'feu, ou les sortes d'esprits moyenâgeux
C'est pour ceux et celles qui, tout comme moi, depuis leur tendre enfance ont toujours été passionné par c'foutu ciel nuageux
Quand se fanent les corps là, c'est la mort du : "Moi, je"
J'me regarde mourir à genoux sous le ciel nuageux
L'air d'automne laisse comme un arrière goût d'phœnix
Comme d'habitude, j'attends la fin du monde, posté sur la plus haute tour de BX
[Refrain : Furax Barbarossa]
Il pleut des cordes, les buts que j'atteignais sont nuls
Dans ces décors où plumes et châtaigniers sont nus
Alors à quoi bon se mettre à l'abri, où se mettre à l'abri ?
C'est le malheur d'autres hommes à l'heure d'automne que soumettra la brique
Il pleut des cordes, les buts que j'atteignais sont nuls
Dans ces décors où plumes et châtaigniers sont nus
C'est sous ces branches qu'on pend des CD, des seize
On sait que c'est à l'heure d'automne qu'ont décédé les saisons
Il pleut des cordes, les buts que j'atteignais sont nuls
Dans ces décors où plumes et châtaigniers sont nus
Alors à quoi bon se mettre à l'abri, où se mettre à l'abri ?
C'est le malheur d'autres hommes à l'heure d'automne que soumettra la brique
Il pleut des cordes, les buts que j'atteignais sont nuls
Dans ces décors où plumes et châtaigniers sont nus
C'est sous ces branches qu'on pend des CD, des seize
On sait que c'est à l'heure d'automne qu'ont décédé les saisons
Il pleut des cordes