Le soleil se lève dans l'école de la rue. Rapp de mauvais élèves. Cours d'art plastique, c'est cassé. Au micro à chef, peinture à la salive. Je dessine le décor avec les lèvres, deviens un bonhomme de neige, à force de faire du sur place. Le temps passé s'efface comme une sculpture sur glace. À chaque fois que je me lève, je m'enlève, me bats contre moi-même et m'épuise.Mon cortex se divise entre les Rondos et les bas de terre et la marche de travers me dévisse, car ma cité est bancale comme la tour penchée de pices. Et les gars me disent: Frère, pour toi, c'est l'heure, pose les blessés en bas. Mais j'ai eu le best-seller. À l'autre jour, ça croit en moi. Autant de Je vais demander à mon père s'il croit en moi.Je perds du temps à rattraper le temps perdu, mais elle m'a dit trop tard, je fallait m'embrasser au début. Ils me disent que c'est trop tôt, que Sony, c'est pas le Samu. Social, je perds des frères gigantes, des beaux culs. Les beaux culs, les amis deviennent ennemis en passant leur code de la rue, mais ça aide rien. Et pire encore, ça fait rire.Mon père à safari dédicacé juste pour les porcs. Les faux potes, s'ils vivent encore, je les chasserais juste pour le sport. Je m'amène un trophée pour les miens, juste pour l'espoir, car trop de fois, tout un refois, six, sept fois, c'est la bonne. Il y aura pas d'issue de secours à la sortie de l'album. Comment ça ?Comment ça, je perds du temps ?Non. Je représente pour mes bonhommes. Tout ce cas où, tout ce cas, ce que mon heure sonne.Je suis là pour te faire voir. Ici, c'est le 6ème. Je te présente, man.Je te présente.Je me présente, me présente. Comme si c'était le jour de nous. Pourquoi dans le miroir, je me vois pas ?Je suis depuis si longtemps, c'est Kawa qui nuit, il est venu me voir. Ça va, toi ? C'était mon lapin imaginaire, imaginaire, Denis Darko, mais sa névrosse, chaque jour l'approche. Un peu plus des vilaines coches, je viens du vilain côté de la fleur, celui qui atteint pas le parfum, à part des keufs et des catas, putain, ça tourne. Le temps du sablier de Saturne me glisse entre les mains, je reviens de dessous la terre comme une toque qui cherche un jardin.Le temps qui passe ce matin, c'est pour ça que je pars ce matin. J'y frotte mes joues en peau de sapin. Quoi ? L'intro de l'album, ça traîne, mais elle est trop bonne, la ken, alors tu sais quoi ? Ça attendra demain. À prême