[Couplet]
Le môme qui sème en ce moment ces mots
Qui sonnent se nomme Kacem et c'est moi
Si tu veux savoir comment les mots qu'assène Kacem assomment
Ou comment ce mec au sommet s'est mis, suis-moi
C'est mes balbutiements, voici comment j'ai commencé
Pour que ces mots s'immiscent entre silence et ciment
J'ai mis des mois mais, moi, j'ai mis dans ma démo
Des mots, des maux, des mets d'amour
Et si tu veux savoir comment Kacem au sommet
S'est mis, suis-moi, c'est mes balbutiements
Débuts timides en bas de mon bâtiment
Entouré de bitume et de béton, mec
On s'y habitue mal et c'est l’accoutumance
Un bon tamien, c'est là que tout commence
Je me suis dit bêtement : "Choisis des bons thèmes
Et des mots d'une beauté monstre, et débite à mort"
Si le rap est meurtre : Kacem, un tueur en série
Sur un son assassin, et ça sent la sueur en ces rimes
Ça remue car on taffe
Et c'est tellement frais que l'auditeur s'enrhume
Mais le son remue donc il s'en remet
Et, s'il se le remet sans remord assurément
C'est que c'est son remède, ma musique s'nique cul-sec
Et, sincèrement, ce serait moi, le roi de cet empire
Si je n'm'étais pas dit : "Plus tard, qu'est-ce tu veux qu'ça t'apporte
À part des ronds ? Et encore, seulement si tu parles de rien
Alors, être rappeur, qu'est-ce tu veux qu'ça t'apporte ?"
J'suis pas ta star ni ton pote et, si t'es vexé, tant pis
Car, si t'es vexé, tu pars, donc tu m'entends pas
Donc je m'en tamponne ; pour kiffer la zik
J'ai besoin d'personne tant qu'j'ai mes tympans
D'ailleurs, monte un peu le son, mets ton poste à fond
Et si, l'fond, ça l'fait, ça ne m'étonne pas