Keny Arkana
Entre les lignes : cloué au sol
[Couplet]
Les ailes brûlées, clouée au sol
Et la tête vers le ciel
Vers la splendeur de l'éternel ailleurs
Cherchant l'étoile qui fait tourner la roue
Loin d'ce quadrillage où même l'air ne peut être libre comme l'art
Comme la pureté d'un geste
La profondeur d'une pensée est limitée quand l'opinion est HS
Sans mâcher mes mots, voir large, est-ce barge ?
Est-ce la frontière si fine entre folie et sagesse ?
Réflexion pesante
Cheminement infini en quête de l'archétypique
Mais mon âme est souffrante
Mémoire passée qui voudrait voir mon espoir cassé
Où est la berge ? Où est la perche ?
Maintenant j'en ai assez, je me noies
J'ai perdu ma barque quand j'ai vu que celui qui la conduisait n'était autre que mon ennemi
Mais comme quand la nuit tombe, l'océan et le ciel ne forment qu'un
Alors j'ai pu voir l'espace infini
Oh liberté, ma chère amie, ta présence est abstraite
Vu que c'est dans ma tête que j'ai appris à te connaître
Oh liberté, imbibe mon encre et ne quitte plus mes pensées
Bulle d'oxygène dans un monde limité
Où la vérité se cache en nous
Clairvoyance, intuition mais avons-nous idée de tout ce qui se cache en nous ?
C'est rires contre larmes
L'ego contre l'âme
Et à plus haute échelle je dirais l'Illuminati contre l'Homme
Époque cruelle dénuée de sens
Dur de voir clair derrière les mascarades et les buées de sang
J'me sens comme perdue comme au cœur d'une immense machine
Qui n'en a jamais eu et qui nous dénature
Mauvais pressentiment quand je pense au futur
Les yeux ouverts, l'horreur tente de me les crever mais le plus dur
Reste à venir le jour où ce sera trop tard
Où la surveillance sera absolue et nos prénoms seront des code-barres
Tout va de plus en plus vite car pour eux le temps c'est de l'argent
Alors on oublie de vivre c'est navrant
En nous se créer un vide
Que rien de comblera car l'Ombre s'est emparée d'notre monde
Mais on croit que s'qu'on voit ou s'qu'on veut bien nous laisser voir
Donc ouais on est aveugles
Ça m'fait mal au cœur, mais r'garde même nos âmes buggent
Au fond de nous ces tourments
Car dehors ces tours m'ont soumis à notre sort on oublie qu'la vie est mouvement
Que la force issue d'un idéal, ou d'une volonté transcende tous les schémas établis
Qu'les barrières sont dans nos cranes
Qu'on est seul à pouvoir les virer et s'libérer en laissant notre cœur s'émouvoir
Trop portés sur l'extérieur
Et à force de vouloir être comme tout le monde peu sont quelqu'un
En fin de compte on d'vient c'qu'on nous montre
Au lieu d'être ce qu'on est
Pourtant ce mode de vie fait mal mais on s'laisse cogner
On subit un monde qui nous dépasse
Et qui nous repli sur nous-même en nous laissant des traces
Alors j'ferme les yeux pour ressentir la lueur
Pouvoir faire le vide en moi, afin d'être réceptive au bonheur

[Outro]
Car changer le monde commence par se changer soi-même
Changer le monde commence par se changer soi-même
Changer le monde commence par se changer soi-même