[Couplet]
Vie en vrac un peu à l'arrache, trop de bric à brac
De briques, de brutes, de blocks, à cran comme braqués par la rage
Jeunesse dans le grabuge, partant à la dérive
Avenir un peu flou car tous noyés dans un mode de vie pas terrible
Ce monde est malade, on en a pas guéri
Une grande parade dans laquelle on a acquéri l'art d'plier leurs barrages
Leur putain d'intérêt voudrait nous rendre barge
Comment être posé c'est tintin au grand royaume des névrosés
Welcome, bienvenida aquí, où jamais rien n'est acquis
Où on t'apprends le contraire alors mes idées sont dans le maquis
Ce monde n'est pas rose ! Non, non, il est kaki
Alors quoiqu'il se passe je resterais une soldat derrière le MIC
Ambiance lacrymo, les yeux mouillés par la colère
Prépare tes bombes, l'homme robot vétu de bleu a soif de l'hécatombe
Où ce ne serait que l'état tombe que chacun récolte ce qu'il mérite
Tout ça m'irrite, alors big up à tous ceux qui militent
Regarde comme on est que de la gruge, dur de sortir de la ruche
Dans nos têtes c'est le grabuge, la paix a brûlé sur la bûche
Condamnés depuis des lustres par un système de batards
La destruction a gagné en vitesse pour elle y a pas de radars
L'homme moderne, heureux, tant qu'il prend son chèque
S'empêche de voir le cadavre des droits de l'homme criblé de balles mensongères
Blasphème ! On m'a dit ton Dieu c'est l'économie
On s'est construit un monde avec les mêmes règles que celles du Monopoly
Mais bande de niqués, la folie est collective
Les libéraux se foutent de l'être humain, les autres en font un fond de commerce
Regarde dehors, ou ta télé, vois Sarko se fache
Une voix me dit : "enfermons ce ptit Hitler dans un sarcophage"
2007 je flippe, Nicolas, Jean-Marie
J'en arrive à penser à l'exil si ça pète pas dans ma ville
On s'est fait avoir, y a que du poison dans la gruge
Pour mieux écarter leurs règles, extériorisons le grabuge
J'ai pas confiance en tout ce qu'ils nous réservent
Ne vois-tu pas que les murs se ressèrent, laisse-moi méditer en regardant le ciel
Ce soir la lune est pleine, un peu comme ma rancune
Mon espoir est sur un brancard et mes rêves sont partis en cure
N'ont pas été vaincus, mais empoisonnés
Mes souvenirs des troubadours qui ont déjà bien zonés
Il me reste quoi ? Le désespoir de mes yeux bien ouverts
Sur une réalité obscure où seul le pire tient les nouvelles
Ils aimeraient nous faire croire que tout va bien
Ce sera le cas quand sur terre, mère, la misère sera loin
Connectée j'entends les pleurs, de plus d'un peuple
L'ordre établi, insensible, l'occident enseigne la peur de l'autre
Trop d'amalgames, l'homo sapiens s'est rendu
Pour donner place à l'homo-économicus, une race de vendus
J'ai pas confiance en ce qu'ils nous réservent
Et ça il faudra faire quelque chose avant que les murs se ressèrent
Keny Arkana, la rabia del pueblo