Lucio Bukowski
Le bateleur
[Couplet unique]
Sûrement qu'le canon dans la bouche d'Hemingway ignorait ses nouvelles
La mort n'est jamais sur l'affiche, ne se pointe qu'aux scènes ouvertes
Disons que la poésie n'est qu'une plaie auto-immune
Temps le remonter de elle permet inversée rime une
Négatif, la pellicule de vie se révèle toujours dans le rouge
Les pessimistes ont des couronnes pendant qu'je rêve toujours dans l'Bush'
Vide un verre dans un rade Lyonnais, aux couleurs Truphémus
Sampler Debussy et finir ce vers en (cru Phébus ?)
Illuminations, j'ai croisé Dante à l'épicerie de nuit
Défoncé au rhum, citant Virgile, puis éclatant de rire
Sur fond de musique club, l’œil brûlant de terreur veine
Sachant que personne ne décrit l'enfer en meilleurs vers
L'alcool des échecs dans la gorge de pillaveurs divers
Bâtis tes joies futures avec la chaux de tes douleurs d'hier
Se rappeller l'espoir, d'ici que nos âmes s'tronquent
Le son des agonies est beau, comme une ballade de Louis Armstrong
Sens bon le dans recommencer
D'abord il y a un cri de vie, un vide aride à compenser
Ensuite le reste vient, et tu prendras des bus sur fond de Varèse
La beauté frappe au coeur en riant avec un cran d'arrêt
Ma voix ? Une infime partie de c'que je retiens
Certain que l'amour sauve plus de vies qu'un thérapeute Freudien
Mais bon, on progresse avec la mauvaise clé dans nos serrures
Nos vanités n'annulent pas le compte à rebours dans nos cellules
J'épuiserai ma langue, quitte à finir amorphe
Chacun ses cailloux au fond des poches, comme Virginia Woolf
Ne m'attarde plus parmi les esprits morts, ils ont leurs raisons fausses
Leur ouverture d'esprit passe de longues soirées en maison close
Loin du centre, nous allons, tristes et seuls, dans des faubourgs
Un morceau d'éternel dans chaque cœur, mais le poids est trop lourd
Viser l'unité, il n'y a aucune guerre entre âme et sens
Le mot de la fin n'est jamais qu'un cri d'enfant à la naissance