[Couplet 1 : Stratégie de paix]
Encore les gros titres (encore), encore la peur, encore la confusion
Quelques stéréotypes pour garder le peuple dans l’illusion
Encore les mêmes charges sur les mêmes dangers publics (encore)
Encore le règne de la pensée unique
Demain encore ce sera la course à l’audimat
Sans cesse dans le sensas, on sait où ça finira
Le contrôle est quotidien, la crise elle a bon dos
Chacun de leur mensonge nourrit les théoriciens du complot
Mate, tous les voyants sont aux rouges
Citoyens si tout le monde bouge
Y’a moyen, mais on fait mine qu’on voit rien
Pourtant l’info est dispo devant nous
Nos fils d’actu sont si pauvres que même nous on entretient le flou
L’alarme sonne et ne s’arrêtera pas
Ils te conditionnent à donner la pa-patte
Es-tu le bon chien qui mord à la panique
Ou celui qui refuse cette mascarade médiatique ?
[Couplet 2 : LAX]
Désinformation politique, connivence
Dégradation de notre esprit quand j’y pense
Manipulation des propos qui offensent
Derrière le micro ils font peur à la France
S’égarant, de leurs missions ils sont les garants
D’une Elite en scission, qui exploite légalement
Peu importe la question, avec sourire les gars mentent
Un soupir, des calmants
Quand ils terrorisent, ils optimisent les ventes
Donc ils généralisent, banalisent l’intolérance
Voilà pourquoi je méprise une presse incohérente
Qui agresse, agrémente la haine
Passe son temps à répandre la merde
A étendre la perte, de consciences amères
J’ai pas confiance en Pulitzer
Propagande de Lucifer à la solde des publicitaires
Je veux plus voir le public s’y faire
[Couplet 3 : VII]
Leurs torchons courtisent Rivarol ou Minute
Et Bolloré diabolise les militants qui luttent
L’information te rejette ou te récupère
Collusion entre économistes et milieux d’affaires
Ces chantres qui chantent un hymne libéral
Et te vendent leur vide intersidéral
BFM te borde, tu succombes à son charme
Une presse aux ordres, soumise aux marchands d’armes
Médias de masse le pouvoir en place joue gros
Les classes ne s’effacent pas, regarde l’affaire d’Outreau
LVMH formate le débat politique
J’lis leurs pages comme l’horoscope d’un séropositif
Paie le tarif, les Michel Field finissent mal
Les faux impertinents du genre de Philippe Val
Cénacles d’experts, pseudo-philosophes
Et Lagardère a fait de nous ses chiens de Pavlov
[Couplet 4 : Mydjack]
Ils marchent sur les plates-bandes des régimes de propagande
Dans une société marchande, là où la télé commande
Nos réflexions sont alitées, pacifiées devant le JT
Stimulées, juste bonnes à s'agiter quand un martyr est acquitté
Le crane muet devant l'écran, réceptif à l'audimat
On conditionne nos opinions sourdes de manière optimale
L'ouïe humiliée goûte à la langue de la cupidité
La publicité touche mon manque de lucidité
Certains aveugles lisent entre les lignes éditoriales
Pas celles des prêcheurs de l’œil du triangle équilatéral
Ma parole gardée à vue et jugée diffamatoire
Alors je rapperai en langage des signes ostentatoires
Journalistes intègres dans des rédactions asservies
Dites-moi comment remuer sa plume dans leurs plaies d'affairistes
Ma ligne médiane elle prend corps et âmes dans nos quartiers
21 grammes : le poids de mon âme face à leurs mass médias
[Couplet 5 : Nzo]
J’écris ma haine, sans respecter les codes
Sans name dropping juste un gros titre, j’fais pas de pub pour les porcs
Pendant que tout se négocie, faut l’exclu, faut les gros chiffres
Avaler tout est possible, si l’affamé vaut des grossistes
Chez moi, on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif
La merde caricature elle ne sert qu’à mon gas-oil
On t’apprend à vivre a poil, mais d’un coup c’est l’incendie
La république aboie, les chiens courent ils l’ont senti
Les chiens hurlent on faiblit, c’est l’appel aux urnes
Et faut représenter le pays, paraît que les temps sont durs
On cherche encore une embellie, la foule est en délire
On a de la brume la caméra tourne pour ton flagrant délit
C’est le jour de deuil, je veux le silence, mais les jacteurs deviennent nocifs
Mon cœur est un cercueil, ma tristesse a trouvé son style
Donc je revois mes sources, cherche toujours à m’éloigner
Comme ce putain de monde est sourd et que les chiens ne font qu’aboyer
[Couplet 6 : Original Tonio]
Au mic on recrache le lait que nous a donné de force la mère patrie
J’vomis ma rage sur vos garden party
Après ce 16 fais pas l’étonné si la maire d’Paris
Et toute la famille Lagardère tapine
Loin des vérités ignobles que t’imposent
Journalistes, malhonnêtes, marionnettes, guignols de l’info
Tant d’années d’études pour obtenir une carte de presse
Aujourd’hui elle t’sert à quoi ? A part t’envoyer tes traces de cec' ?
Original Tonio sur le track de VII
L’ami des flows, habille les mots, sans sortir d’une fac de lettres
J’emmerde les faux, depuis le début, on avance sans être égaux
On crèvera l’œil ensemble de la France de Jean-Pierre Pernaut
Ainsi que de tous ces fils de loups qui visent le scoop, évitent les troubles
A croire que le Gorafi est l’plus crédible de tous
On vous voit vous enfuir dans les bras de l’élite
Pour sortir de vos prisons d’papiers on s’réfugie dans nos quartiers libres