[Paroles de "Horloge Interne" ft. Tragik]
[Couplet 1 : Hugo TSR]
Dans ma tête c'est un micmac comme la rythmique d'un mauvais beatmaker
Le mal habite mon corps, c'est bien plus dur quand t'as pas mis d'make-up
Papa rempli nos têtes j'veux quitter l'Nord en millionnaire
Des idées d'fous mais sans les sous ça dépasse pas le stade embryonnaire
Ce soir j'jette mon diplôme, mes professeurs j'les insulte
On est plus qu'trois en fin d'soirée, moi mon verre et l'instru
On peut pas s'lever tôt, dans nos verres d'eau on fout un fond d'anis
Paraît qu'Paris c'est beau, chez moi c'est glauque comme sous les ponts la nuit
Dur d'avoir le sourire, ici c'est rare les concepts drôles
On rappe sur les grands concertos et on s'embrouille parce qu'on s'aime trop
Pour toi la drogue c'est du ciné, tout l'monde le fait donc tu t'y mets
L'horloge interne est bousillée, 4h du mat' l'heure du dîner
Réveil d'une ville, 10 heure du mat' toujours en vie
J'vois tout ces gens qui vont au taffe, moi j'vais au lit mais j'les envie
Pas m'réveiller c'est ma hantise, j'coupe ma té-fri à ma meilleure dunhill
Toute la nuit sous peufra, mon daron pense que j'suis veilleur de nuit
[Couplet 2 : Tragik]
J'remets les pendules à l'heure, en rentrant à 6 du mat'
Les fils du diable sont de retour et crient plus fort qu'le bruit d'une arme
Pardonnez-moi mais ma bouteille vaut plus cher que l'prix d'une âme
On cueille la maille pas l'fruit des arbres, mes frères s'lèvent que pour l'tribunal
On vit pas aux mêmes horaires, on a pas l'cul dans l'même wagon
On s'couche trop foncés (??) habillés quand ton daron s'lève pour l'charbon
Une fois qu'les lampadaires s'éteignent, j'me renferme dans mon cercueil
Et dès qu'la lune est dans l'secteur, j'repars pour t'arracher l'cœur
Ca fait tic tac dans ma tête, mon corps frôle la crise de foie
Faut qu'on boit à midi pile, d'façon on peut pas vivre deux fois
J'me lève tard et j'me couche tôt, j'vomis sans être malade
Faut qu'mon horloge soit à l'heure, fais tourner ton zetla hash
[Couplet 3 : Hugo TSR]
Pendant qu'les gueuches négocient l'crack, j'm'égosille grave on voit trop d'choses qui fâchent
Trop pliés sur nous-mêmes, j'vois la jeunesse comme un champ d'roses qui fanent
Un sbar et une bouteille, mais bizarrement on devient tout sec
On est feignant on roule la nuit, on a l'train d'vie d'un train couchette
On fait parti des barges, des vampires dont Paris s'débarrasse
On boit comme des parrains on saute souvent mais pas comme les parades
J'me mets à douter, j'vais arrêter j'l'ai sûrement dit
J'suis comme un routier, le manque de sommeil est sur mon disque
Sous les réverbères des p'tites tasses-pé des brigadiers des Picasso des pique-assiettes
Ca vend l'sommeil à prix cassé
Marre d'être pris à l'essai j'passe pas ma vie à m'caresser
Même assommé j'trouve pas l'sommeil et pourtant j'demande qu'à rêver
[Couplet 4 : Tragik]
J'vis sans cesse en décalage avec une horloge qui s'dérègle
Ou lors qu't'aiguises tes rêves, où les troupes de kisdés règnent
Il fait plus chaud à minuit qu'à midi en plein été
Impossible de régler l'temps et mon cœur le pénétrer
J'espère qu'un jour on s'fera la belle, sur une planète lointaine
Mais on marche sur des fournaises, et on essaie d'pas être wanted
A la poisse fidèle ailier, on a pas l'temps d'être militaire
On enclenche la marche arrière, et on déterre le minitel
J'calcule plus l'bien et l'mal, le jour, la nuit, les chiens, les femmes, les tours d'magie
J'ai pas d'Rolex quand les khos m'laissent c'est qu'j'sais plus quelle heure il est
J'crois qu'j'divague, mon destin sera jamais colorié
J'suis fonce-dé et décalé, tellement qu't'es face à [?]
T'es pris d'panique dans un trou noir, plein d'hommes d'affaires sans kit main libre
Ecoute les cris d'mes Sayan qui sont en décalage horaire
Avec leur carte de l'enfer devant c'que les gars lâches osent faire