Alonzo
L’école de la seconde chance
[Intro]
On a tous le droit à une seconde chance
Redonner à sa vie, un nouveau sens
"Quand j’étais jeune, je me suis embringué dans des plans dont j’suis pas trop fier."
On a tous le droit à une seconde chance
Redonner à sa vie, un nouveau sens
"Tout le monde a droit à une seconde chance."
[Couplet 1 : Vincenzo]
Mon parcours est plutôt simple
Pas plus différent qu’un autre
Mais plus différent que ces hommes priant sur la terre sainte
Difficile est de tenir le courant des hommes
Surtout quand il t’électrocute par les mauvaises tensions des autres
Qu’ici nous sommes des Molière incontestables
Des malades imaginaires qui n’ont que leur vie pour théâtre
Politiquement incorrect fallait que je m’adapte
Fallait que je combatte mes démons
Mais pour me relever fallait que je rattrape
Toutes mes heures, mais le sablier du temps est trop long
Trop lâche devant les pleurs de ma mère et celles de mon daron
Je suis du caractère où il est dur de s’excuser
Face à ceux qu’on aime réellement, dur de se plier
Dur d’avancer quand les barrières de la famille veulent s’immiscer dans ta vie, quand ta tête ignore les interdits
Trop de mal à communiquer entre mère et fils
Car dans ma tête c’est zone de quarantaine
Mais ça je te l’ai déjà dit
Les regrets hantent mes nuits
Chaque jour que Dieu fait
Quand chaque jour passé, je lui devais amour, gloire et respect
On a manqué de vigilance
M'man à tes pieds j'viens demander une seconde chance
[Refrain]
On a tous le droit à une seconde chance
Redonner à sa vie, un nouveau sens
On vit comme on meurt
On rit comme on pleure
Ensemble
[Couplet 2 : Soprano]
Je me rappelle de cette nuit où j’avais une lame sur les veines
Prêt à partir d’ici
J’avais trop mal pour pouvoir aimer la vie
Comment pourrais-je vivre sans mon fils ? (Oh oui)
Et je pleurais ma poésie
Avec les larmes d’un malade qui demande l’euthanasie
Je ne croyais plus en l’avenir
Malgré tous mes disques d’or
Je passais mon temps à me détruire
Mais c’était sans compter sur ma famille
Mais c’était sans compter sur mes amis
Ils m'ont tellement donné du love
Qu’aujourd’hui en bonheur, je suis devenu moins pauvre
Ils m'ont appris que dans le noir la foi servait de torche
Ils m'ont appris que la clé de mes chaînes est dans ma poche
Qu’il n’y avait que ma main qui pouvait me tourner la roue
Et qu’une montagne s’escalade si on s’accroche
Donc je me suis fait violence, je me suis relevé
J’ai refoulé ma haine et me suis marié
Et là est venue Inaya, ma fille adorée
[Couplet 3 : Alonzo]
Ma mère me dit toujours "fils, vas le voir"
Elle ne parle jamais en mal de lui le soir
Elle me transmet sa mémoire
Car j’ai fait que l’apercevoir
C’est un jour comme un autre, je m’apprête à rejoindre Sya Styles
Pour bosser le deuxième album des nôtres
Un peu de pétrole dans le Clio
Je traverse le quartier, ses habitudes et ses minots
Deux jours avant, j’ai croisé mon frère Khalil, il m'a dit qu’il a vu et que sa santé était fragile
J’irais le voir, après tout c’est pas la première foi qu’il tombe malade
J’ai pas l’habitude de m’inquiéter pour lui, il n'était pas là
Donc je range cette histoire entre deux neurones
Concentré à écrire "Le Monde est Stone"
Entre deux joints de bombe
Toujours debout entre deux verres de rhum
Et j’entends que mon portable sonne
- Allô ?, attends y’a trop de musique, là j'sors dehors, Allô ? Allô ?
- Attends, attends, bouge pas
Je crois que c’est ma fille
- Allô ? Ouais
Mais en fait, c’est ma mère
- Allô ? Je t’entends pas
C’est pas dans ses habitudes de parler doucement au phone
Car elle crie tout le temps, comme quand elle appelle aux Comores
- Allô ?
Donc je lui demande
- Qu’est-ce qui ce passe ? Qu’est-ce qui se passe ?
J’t'entends pas, parle plus fort
- Maman ?
La pauvre, elle était déjà à son maximum
Elle m’annonce la mort d'mon père
Jamais eu la chance de mieux l'connaître mon père
[Refrain]
On a tous le droit à une seconde chance
Redonner à sa vie, un nouveau sens
On vit comme on meurt
On rit comme on pleure
Ensemble
[Pont]
On vit comme on meurt, car on a tous droit à une seconde chance
Ignorance ou inconscience
On avance, on apprend, on pardonne, car Dieu est grand
Et le destin fera le reste
Moi je suis rien, moi j’atteste
Je te comprends, je te pardonne, car Dieu est grand
[Refrain]
On a tous le droit à une seconde chance
Redonner à sa vie, un nouveau sens
On vit comme on meurt
On rit comme on pleure
Ensemble